Tom
Charpentier

Chez asap.work depuis

Septembre 2023

Des compagnons aux monuments historiques, Tom forge sa voie de charpentier avec humilité et passion.

Ce que j’aime, c’est construire du concret avec mes mains.

Entre ses premiers pas chez les compagnons et les chantiers emblématiques comme Chantilly, Tom raconte comment la charpente est devenue plus qu’un métier : une révélation.

En seulement trois ans, Tom a déjà posé ses pas sur deux des chantiers les plus emblématiques de France : le Château de Chantilly et Notre-Dame de Paris. Parti d’un bac général sans idée précise de métier, il découvre la charpente presque par hasard et se rend vite compte qu’il a trouvé sa voie. Formé par des anciens, plongé dans un univers exigeant, brut et passionné, Tom apprend vite. Entre pression, précision et transmission, il avance avec humilité et curiosité, fier de contribuer à des projets qui marqueront l’histoire.

Les anciens m’ont tout appris. Si t’écoutes et que tu t’accroches, ça file.

Dans cette interview, Fodié revient sur :

Son regard sur l’avenir du métier et la place des jeunes dans le secteur

Sa fierté de travailler sur des projets qui façonnent le quotidien des Franciliens

Les défis techniques auxquels il a été confronté.

Dans cette interview, Tom revient sur :

  • Ses débuts dans la charpente, après un bac général et sans idée précise de métier
  • Ses premières années d’apprentissage auprès des anciens, entre transmission et exigences du terrain
  • Ses expériences sur des chantiers d’exception comme Notre-Dame de Paris et le Château de Chantilly
  • Les défis du métier, entre météo, hauteur, précision et pression des délais
  • Sa vision du BTP comme un monde vrai, où l’on apprend en faisant et en écoutant

Au-delà de son parcours, Tom partage une parole sincère et humble sur la réalité du terrain :

« Franchement, juste essaye. Ouvre-toi à ce monde-là, il est vrai. »

À travers ce témoignage, asap.work continue de mettre en lumière les artisans qui construisent et d’encourager les nouvelles générations à découvrir des métiers aussi exigeants que passionnants.

Tom

Bonjour Tom, Merci de prendre le temps aujourd'hui pour raconter ton histoire. Tu es charpentier depuis pas très longtemps, ça fait trois ans, et pourtant tu as déjà travaillé sur deux gros chantiers Château de Chantilly et Notre-Dame. Je pense que t'as beaucoup de choses à raconter. La première chose que je veux savoir c'est d'où tu viens, qui tu es?

Je suis né à Paris, je viens du du 10ème arrondissement vers République je suis né là-bas, j'ai grandi là-bas et j'ai fait un parcours scolaire classique. Je suis resté en bac général et après le bac général, je savais pas trop ce que je voulais faire donc j'ai réfléchi un petit peu. Je savais que je voulais un métier plutôt manuel où on sortait des bureaux et on n'avait pas quelque chose de fixe.
Je me suis dirigé vers la charpente pour essayer. En fait je réfléchissais plus à des inconvénients que je voulais pas avoir plutôt que quelque chose que je voulais forcément faire. En réfléchissant aux matériaux que je voulais travailler, je me suis retrouvé là-dessus et au final ça ça me plaît.

C'est dingue parce que le BTP c'est pas un secteur où tu t'oriente naturellement. Est-ce que dans ta famille t'as des t'as des gars qui sont dans le dans le BTP?

J'ai mon grand-père qui était maçon. Il avait son entreprise de maçonnerie. Il venait d'Algérie et il est venu en France avec son père. Son père, lui, avait son entreprise de maçonnerie en Algérie et du coup, il a recréé une entreprise en France. Lui a développé l'entreprise mais il a deux filles, qui n'ont pas repris donc il a il l'a vendu. Moi j'ai pas baigné là-dedans parce que je l'ai pas vu travailler tant que ça et il m'a pas dirigé là-dedans, mais je pense qu'au fond il y avait quand même un rapport.

Est-ce que tu te rappelles un petit peu de ton premier chantier?

Mon premier chantier c'était quand j'étais en alternance chez les compagnons, j'étais chez les charpentiers de Paris et j'ai fait un chantier, c'était dans le 77, un pavillon, je sais plus exactement la ville  et c'était c'était assez cool après c'est un chantier que j'ai pas pu trop apprécié techniquement parce que j'avais pas encore les compétences.

Est-ce que t'as t'as t'as t'as des gens qui t'ont accompagné, qui t'ont expliqué le métier ou tu t'es fait un peu tout seul?

Moi du coup, j'étais avec avec ce qu'on appelle dans le milieu "des anciens", enfin dans le sens des gens qui avaient entre 50 et 60 ans qui m'ont accompagné un peu pendant toute l'année, j'ai bossé avec différentes personnes, mais ces gens-là m'ont beaucoup appris.

Ça ressemble à quoi un petit peu ta journée?

Ma journée je commence en général entre 7 et 8 heures, ça travaille la matinée, manger et finir l'après-midi.

Tu as de la saisonnalité ou pas dans ton métier ?

Ça dépend, en Île-de-France, on n'est pas trop impacté là-dessus parce qu'on n'a pas un changement de température si violent par rapport à la montagne ou d'autres régions, mais du coup il y a un impact plus sur soi, ta manière de bosser et sur l'intensité de travail.

Tu as une mission qui t'a particulièrement touché, où tu t'es dit je suis fier, ou ça va être compliqué ?

Un des chantiers qui m'a le plus impacté, c'était Notre-Dame parce que l'endroit est quand même fou. Il y a tout de suite une pression qu'on se met à soi-même, surtout je suis arrivé en période de retard donc énormément de pression et beaucoup d'attente. Ce sont que des gens qui étaient passionnés de leur métier qui travaillaient là-bas donc à la fois ils étaient très bienveillant et essayaient de transmettre et à la fois il y avait quand même une pression, il faut pas déconner, il faut pas rater une pièce parce que on ne peut pas se permettre.

Et c'est quoi le plus dur dans ton métier?

Pour moi, le plus dur, ça reste la météo, par exemple en hiver quand il fait vraiment très froid enfin un clou qui te reste colllé au doigt en vrai ça marque un peu, c'est un peu relou et puis même l'été quand il fait très très chaud, ça peut être compliqué.

Tu donnerais quoi comme conseil à un gars qui commence dans le dans le métier de charpentier?

La première chose, c'est qu'il faut savoir un peu ravaler son ego parce qu'en fait t'arrives dans un milieu qui est assez brut de décoffrage, un peu violent, les gens peuvent être très franc et secs. Donc ça peut être un peu dur, mais en fait pour moi si t'arrives à avoir un objectif et que les choses se placent un petit peu et que tu tombes sur les bonnes personnes, ça ira bien, juste il faut savoir accepter un peu les remarques.

Et tu parles un petit peu de ton boulot à ton entourage, à tes parents, à tes proches ?  comment ils perçoivent le ton métier?

Mes parents ils sont fiers de ce que je fais. J'ai la chance d'avoir des parents qui m'ont toujours poussé à essayer de faire quelque chose qui me plaît. Mes amis, mon entourage et cetera, c'est des gens qui font encore des études donc on a des milieux et des des journées totalement différentes et du coup ça les intrigue et en vrai c'est plutôt marrant.

Est-ce que tu te vois toi encore dans le BTP dans 10 ans?

Ouais ouais, carrément hein. Je sais que j'ai d'autres passions et des choses qui pourraient prendre le dessus mais c'est à voir et pour l'instant je sais que j'ai rien qui me dit que que j'ai pas envie de continuer .

Est-ce que souvent on dit merci, tu sens de la reconnaissance dans ton métier ou pas du tout?

Je sais qu'au sein de l'entreprise qui va m'embaucher ça se fait assez rare parce que c'est des milieux où on le monte pas tant que ça. Après, j'ai une relation particulière avec Benjamin mon consultant, on se comprend très bien et on sait se dire merci quand il faut ou quand on se dépanne. Et puis en dehors de ça, je sais que les gens en dehors des chantiers par exemple mes amis ont tendance à énormément valoriser la chose, comme si j'étais médecin, alors qu'en vrai bon je trouve pas ça comparable personnellement .

Et le château de Chantilly ? 

Château de Chantilly, très cool, une expérience assez importante parce que je suis resté assez longtemps et en plus de ça c'était des techniques que je ne connaissais pas du tout, vraiment propre aux monuments historiques. Le chef d'équipe était assez jeune et on se comprenait assez bien. Il était assez dur mais du coup dès que j'écoutais et que il voyait que ça filait en fait c'était c'était hyper enrichissant

Et est-ce que tu sens que ton métier il va évoluer au fur et à mesure des années ? 

Je sais que déjà sur les machines qui peuvent être utilisées en atelier parce que du coup on a quand même une part qu'on va tailler sur place mais il y a beaucoup d'ateliers. En fait les ateliers prennent de plus en plus de place dans la charpente parce qu'on a des machines comme les K2 qui automatisent à peu près tout. On peut faire des découpes sur des plans 3D et du coup ça résume le travail de la charpente à plus faire de la pose donc poser ce qui a déjà été taillé en atelier plus que de faire sur place quoi.

Et est-ce que t'as un modèle en ce moment sur chantier ? 

Il y a un autre intérimaire avec qui j'ai beaucoup travaillé qui s'appelle Tristan, qui est aussi chez asap et qui travaille avec Benjamin. Je l'ai rencontré l'année dernière et on n'a pas du tout la même expérience de chantier. On est sur des domaines différents et on a des manières de bosser assez différentes mais on fonctionne très bien ensemble.

Et du coup je suppose que c'est un collègue que t'oublieras jamais ?

Ah non, j'ai fait du déplacement avec lui pendant deux mois l'année dernière et c'est une expérience qui nous lie. 

Du coup ton métier c'est quand même des fois très loin de ton logement, tu te déplaces beaucoup ?

Moi du coup moins peut-être. Comme je sais que vous avez développé les déplacements assez récemment, j'ai pas trop eu l'occasion de le faire. Mais du coup quand on a bougé l'année dernière où je crois que c'était un de vos premiers moi ça me plairait bien après ça dépend avec qui et comment.

Le métier de charpentier, c'est de la hauteur, c'est quelque chose qui qui te fait peur ?

J'ai le vertige de naissance mais quand je suis arrivé en charpente pendant le lycée, je montais beaucoup sur les toîts avec des amis donc en fait ça m'a beaucoup habitué à la hauteur et en plus de ça c'est vraiment le même cadre que de la charpente en fait donc du coup ça m'a beaucoup aidé et puis après avec les années aussi ça s'améliore.

T'as quand même pas mal de sécurité autour de ton métier quand même non?

Ça c'est quelque chose qui a beaucoup évolué, je sais que quand je parle avec des gens de 50 / 60 ans les moyens étaient absolument pas les mêmes. Le casque, par exemple, ça n'existait quasiment pas alors qu'actuellement on est obligé de le porter tout le temps. Il y a énormément de choses qui sont mises en place, même par exemple des filets quand on travaille et qu'on ne peut pas être récupérer autrement, des nacelles, des baudriers, il y a plein de choses qui permettent de sécuriser tout ça.

Est-ce que tu veux laisser un mot, un conseil pour pour un jeune qui qui débuterait dans ce métier?

Franchement juste Essaye. Essaye tente et juste ouvre-toi un peu aussi à ce monde-là parce que je trouve que c'est une réalité que les gens ont pas forcément des fois, mais je trouve que le milieu du bâtiment, c'est quand même quelque chose d'assez vrai donc ça peut être une très bonne expérience.
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