Ludovic
Ludovic
Chef de Chantier CFO CFA

Chez asap.work depuis

Décembre 2023

De Bordeaux à Paris, Ludovic a construit sa liberté fil après fil, entre électricité, musique et passion du terrain.

Je décide quand j’arrête, quand je reprends. L'interim c'est ma liberté.

De Bordeaux à Paris, Ludovic raconte son parcours d’électricien entre passion, autonomie et fierté d’un métier qui ne cesse d’évoluer.

Libre, curieux et passionné, Ludovic a construit son parcours à sa manière. De ses débuts à Bordeaux à ses missions actuelles à Aulnay, il voit dans l’intérim une forme d’équilibre : travailler sérieusement, sans jamais perdre sa liberté. Entre deux chantiers, il vit aussi sa passion pour la musique et le surf preuve qu’on peut bâtir une carrière solide sans s’enfermer dans un cadre.

L’intérim, c’est un compromis : chacun fait sa part. Toi, tu donnes, l’agence aussi.

Dans cette interview, Fodié revient sur :

Son regard sur l’avenir du métier et la place des jeunes dans le secteur

Les défis techniques auxquels il a été confronté.

Sa fierté de travailler sur des projets qui façonnent le quotidien des Franciliens

Dans cette interview, Ludovic revient sur :

  • Son parcours, de son apprentissage à Bordeaux à ses missions actuelles en région parisienne
  • Sa vision du métier d’électricien, entre exigence, passion et liberté
  • La manière dont l’intérim lui a permis de construire une vie à son rythme
  • Son regard sur la valeur du travail, du respect et de la rencontre sur les chantiers

Au-delà de son expérience, Ludovic partage une philosophie de vie inspirante, faite d’indépendance et de mouvement :

« La vie, c’est la liberté. Sinon, elle est morte. »

À travers son témoignage, asap.work continue de valoriser ceux qui font bouger les lignes et d’incarner une nouvelle génération d’intérimaires passionnés, libres et engagés.

Ludovic

Bonjour Ludovic, merci de prendre le temps aujourd’hui pour raconter ton histoire.
L’idée, c’est de commencer de l’enfance jusqu’à maintenant. D’où tu viens ? Quel âge tu as ?

J’ai 55 ans. Je viens de Paris, je suis parti à Bordeaux à 14 ans.
C’est là que j’ai appris mon métier d’électricien.


Tu savais déjà que tu voulais être électricien ? C'était quoi le rêve ou le métier que tu avais en tête ? 

Pas du tout. Pas de rêve. Dans ma génération, on n’avait pas de rêve.
J’essaye de rendre le quota de l’école, de travailler pour mes parents, mais sinon j’avais la tête en feu. Je faisais du sport, tout ce qui me plaisait.

Tu arrives à Bordeaux et là tu te forme au métier d'électricien ? 


À Bordeaux, j’ai commencé à me former au métier d’électricien. À l’école, ça n’allait pas. J’étais en troisième, on m’a fait passer un test. J’étais manuel, alors on m’a orienté là-dedans.
J’ai trouvé une entreprise moi-même et commencé mon apprentissage pendant deux ans. C’est là que j’ai compris que j’étais bon. À l’école quand ça m’intéressait j’étais dans la moyenne, mais sur un chantier, je voyais que c’était concret, que c’était cool.
Mon père était cheminot, on n’avait pas beaucoup de moyens.
Je me suis fait de l’argent à 17 ans, tout seul.

Ensuite, j’ai fait un bac pro électricité jusqu’à 22 ans, puis je suis parti à l’armée de l’air. Je voulais être sergent. J’y suis allé pour l’argent. Mais j’ai vite compris que l’autorité, si ce n’est pas mon père, c’est compliqué.
Mon caractère est un peu libre. Quand tu vis dans une cité, tu n’as pas envie d’y retourner.
Je suis devenu indépendant à 22 ans. J’ai quitté l’armée à 23 ans et j’ai fait la fête. Je suis passionné de musique et de sport. Je vivais à fond. Je ne m’intéressais pas au travail.

J’ai fait un CDD en électricité. Trois mois. Je voyais ça comme un intérim, sans m’y attacher. J’avais besoin de liberté, de mouvement.

Tu sens rapidement que tu as envie de liberté ? 


La vie, c’est la liberté, sinon elle est morte. Je savais faire, j’avais fait l’armée, je savais comment fonctionnait le monde. Je ne voulais pas m’enfermer dans un cadre.

Je suis rentré dans une agence d’intérim à Bordeaux. Première mission. J’ai vu que ça payait bien.
Mais j’ai compris qu’il fallait être sérieux et carré. C’est là que j’ai compris l’approche de l’intérim : si t’es bon, t’as de la liberté et du respect. Dans un CDI si t'es bon on ne te vois pas. Il y a de la pression, du rendement, mais aussi la remise en question. Et ça, j’aime bien.


J’ai l’impression que tu veux le contrat d’intérim c'est un peu à mi-chemin entre le freelancing et le CDI? Que quand tu prends de la séniorité, tu choisis tes chantiers, tu choisis tes mission ?

Exactement. Tu choisis quand tu bosses. Quand tu gagnes en expérience, tu choisis tes missions.
Mais , tu n'es pas non plus seul à choisir, il y a aussi les impératifs de la vie. Quand t’as besoin, tu prends ce qu’on te propose.
Et c'est là que ton l’interlocuteur, ton agence interim, celle qui te connaît, il te met sur les bonnes mission car il sait que tu vas gérer. C’est un compromis : chacun fait sa part. Toi, tu donnes, l’agence aussi.

Donc là tu es toujours à Bordeaux et tu arrives doucement sur Paris ? 

J’étais à Bordeaux, je faisais mon intérim. Je pouvais arrêter ou reprendre quand je voulais, un pouvoir que tu n'as pas en CDI.
J’avais 23, 24 ans, j’avais fait de l’argent. Je faisais de la musique, du skate, du surf. Je faisais 3 mois d'interim, je partais à Londres pour des concerts, puis je revenais . Je gagnais de l’argent avec la musique, mais je l’investissais ailleurs.
L’électricité me permettait de payer mon loyer. J’étais autonome, libre.

C'était un moyen alors, pas une finalité ? 

J’aime ce que je fais. Si j’aime pas, je ne reste pas. C’est ce qui m’a rendu autonome : je décide quand j’arrête, quand je reprends.

Donc là c'est le moment où tu te dis , l'interim c'est ce qui me convient, je suis libre, autonome et je décide. 
Du coup ensuite tu arrives sur Paris ? A quel âge et quand ? 

À 33 ans, je suis revenu à Paris car j'avais créé un label de musique. J’ai travaillé avec l’État, donné des cours de rap en prison. J’ai bossé dans la mode, la musique, les radios. Mon label a marché un an avant qu’on arrête. Je suis retourné à Paris pour ma passion, pas pour le métier.
Quand tu sais travailler à Paris, t’as du boulot. Ceux qui disent qu’il n’y en a pas, c’est qu’ils ne veulent pas.
J'ai cherché tout de suite de l’intérim.

Et pourquoi le métier d'électricien ? 

J’ai découvert la polyvalence du métier d’électricien, il y a plusieurs corps. J’ai travaillé dans le cinéma, sur les bateaux, dans le bâtiment. C’est un métier très large : éclairage public, marine, etc.On peut travailler dans les plateformes pétrolières, mais j’ai refusé ce type de poste.

Et a un enfant de 12 ans , comment tu lui décrirais ce poste ? 

Pour un enfant de 12 ans, le métier d’électricien, c’est simple : la lumière , basta.

Et quels sont les projets où tu t'es dit je suis fier d'y avoir participé ? 

Honnêtement, tous.

Tu es sur quel chantier actuellement? 

Aujourd’hui, je travaille au centre d’exploitation D'Aulnay jusqu’en 2027.

Et c'est quoi les gros enjeux du moment ? 

La fiabilité , on a le projet pas spécialement bien pensé en amont, des plans pas vérifiés. 
Tout n’est pas toujours bien préparé, mais on avance.

Et niveau équipe vous êtes combien ? 

On est divisé en deux. Je travaille avec une soixantaine d’électriciens, trois conducteurs de travaux, deux chefs de chantiers, trois chargés d’affaires, deux chargés de projet , le directeur et les gars du bureau d’études.

Et ce sera fini à temps ou pas? 

Non. Ca n'existe pas. C’est politique, il faut aller vite. Chacun doit faire son argent.

Si il y avait un truc qu'on pourrait te souhaiter ce serait quoi ludovic ?

Moi faut que je vive au bord de la mer et pas loin de la montagne. 
Non, mais continuer comme ça. Rencontrer des vraies personnes. La vraie richesse, c’est la rencontre.
Sur les chantiers, je parle avec des Égyptiens, des Italiens, des Iraniens. Chaque travailleur a son histoire. J’ai travaillé avec des gens venus du monde entier. Certains sont de vrais monstres de savoir-faire.

Tu trouves qu'aujourd'hui tu es respecté à ta juste valeur ? 

Aujourd’hui, je me sens respecté par mon agence d’intérim et mes collègues. Bien sûr, tout ça n’est pas gratuit. Rien n’est statique, tout est mobile. C’est bien de savoir que tout bouge, que rien ne t’appartient vraiment.
Tu ne t’accroches à rien, tout est éphémère. Et c’est bien comme ça. Même quand il y a un problème, tu sais qu’il finira par bouger. Tu avances.


Exact, merci beaucoup David pour ton histoire.
C’était une belle conversation.

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